[Publié en Novembre 2022]
La part patient, un manque à gagner pour les établissements de santé
Le reste à charge patients est un enjeu financier important pour les établissements de santé. Il constitue généralement moins de 5 % du chiffre d’affaires, mais plus de 95% des impayés.
Les raisons de ces impayés viennent surtout d’un défaut d’information des patients sur la nature de leur reste à charge ainsi que de processus de relance parfois inadaptés, irréguliers. Dans ce contexte, proposer des outils simples pour faciliter le paiement est primordial. Parce qu’ils permettent d’améliorer le taux de recouvrement bien sûr, mais aussi parce qu’ils réduisent les risques d’insatisfaction des patients.
La dématérialisation a donc toute sa place dans le service de paiement d’un établissement de santé. L’intégration automatique des règlements à l’entrée des patients et l’accès à de nouveaux moyens de paiement en ligne font partie des solutions aujourd’hui opérationnelles, tout comme l’accès au virement instantané.
Les moyens de paiement à l’entrée pour les patients
Les solutions de paiement ou d’autorisation de paiement à l’entrée doivent être développées et mises en avant dans les établissements de santé. C’est particulièrement important pour les consultations externes ou les séjours en ambulatoire.
Il existe des solutions : prépaiement, paiement à l’entrée, empreinte carte bancaire (physique ou numérique)…
Citons ici le > dispositif Diapason [1] (Débit Intervenant Après le PArcours de SOiNs). Il permet de débiter automatiquement les frais restant à la charge du patient, à l’issue de son parcours de soins. Diapason est l’un des volets du > programme Simphonie (SIMplification du Parcours HOspitalier du patient et la Numérisation des Informations Échangées).
Ce programme vise à mettre à disposition des patients et des établissements de santé des solutions de paiement par carte bancaire pour simplifier le paiement à l’hôpital. Il a été conçu par la Direction Générale de l’Offre de Soins (DGOS) en collaboration avec la Direction Générale des Finances Publiques (DGFIP), l’Agence du Numérique en Santé (ANS) et le Groupement d’Intérêt Économique (GIE) Cartes bancaires CB.
La solution du paiement en ligne
Notons toutefois que le montant final du reste à charge patient peut être difficilement estimable à l’avance, en particulier lorsqu’il s’agit d’une hospitalisation. Par ailleurs, la bonne communication entre les différents outils de paiement et les logiciels de gestion administrative varie selon les éditeurs.
Une solution s’avère être indispensable aujourd’hui : permettre aux patients de payer leurs factures simplement en ligne. Trop souvent encore ce moyen de paiement n’est pas mis en place ou insuffisamment valorisé. Pourtant, il permet de diminuer la manipulation chronophage des chèques et accélère le lettrage des règlements. Tout le monde est gagnant.
[1] Diapason, une expérience pilote réussie sur les créances hospitalières non recouvrées, > Hospitalia, 5 mars 2020
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